Située entre Giza et Saqqara, dans un site choisi par les rois de la Ve dynastie, la nécropole d'Abousir prolonge au nord celle de Saqqara.
Trois pyramides partiellement détruites dominent le paysage. Celle du roi Sahouré comporte d'intéressants vestiges du temple funéraire : une bonne partie du pavement en basalte et des éléments en granit d'Assouan portant en hiéroglypes peints les protocoles du roi. Les reliefs d'importance historique et artistique ont été mis à l'abri. Le mastaba du vizir Ptahchepsés, époux d'une princesse, frappe par ses grandes dimensions. Sa vaste cour à portique est décorée de délicats reliefs qui représentent le vizir. La chambre sépulcrale contient deux sarcophages en pierre. Deux colonnes papyriformes en granit décorent l'entrée du mastaba.
Les documents administratifs découverts sur le site nous éclairent sur l'activité des temples funéraires locaux.
Les rois de la Ve dynastie ont mis l'accent sur le culte des dieux solaires (Ré, Aton, Khepri). Persuadés que l'esprit du roi défunt montait au ciel pour s'amalgamer au soleil, père de tous les rois, ils ont édifié des temples solaires au nord d'Abousir, sur le site d' Abou Gourab. Le mieux conservé est le sanctuaire à ciel ouvert de Niouserré, avec son benben (pyramidion) destiné à accueillir le soleil sur sa pointe polie au lever du jour, et sa grande table d'albâtre formant les quatre hiéroglyphes du mot "hetep" (offrandes). Les offrandes de sang, versées dans des rigoles creusées dans le pavement, s'écoulaient dans des vasques de alatre.